Lune-Blanche

par **Mace** Mar 14 Oct - 8:25

Résumé

Tout commence par l'anneau que lui glisse au doigt un bijoutier dans une rue poussièreuse de Bonta... Depuis qu'elle la porte, Lune-Blanche, jeune disciple eniripsa, se trouve en proie à des visions aussi réalistes qu'effrayantes.

/HRP/
Alors voila j'vais faire une p'tite histoire, un peu longue, mais j'espère qu'elle vous plaira

par **Mace** Mar 14 Oct - 8:31

Prologue

Elle sortit de la maison où elle vivait depuis près de dix-sept ans. Le ciel vers lequel elle leva son visage était clair et brillait du feu de toutes ses étoiles. Jamais elle ne cesserai de s'émerveiller de la création des dieux.Quelque part, au-delà de ces étoiles, les âmes de ceux qu'elle avait tant aimés l'attendaient. Et elle les sentait plus proche que jamais.
Lentement la jeune eniripsa rentra dans la maisonette, qui appartenait à son père, et, dans un long soupir, retourna s'allonger sur sa peau de Meulou.

par **Mace** Jeu 16 Oct - 9:47

Chapitre 1

La jeune eniripsa se promenait dans Bonta, mais les quartiers labyrinthiques et trompeurs de la Vieille ville eurent raison de sa carte. Les noms de rue avaient souvent été effacés par le temps, et Lune-Blanche jura en silence en s'apercevant qu'elle s'était perdue une fois de plus. Elle s'abrita du soleil sous l'auvent d'une boutique.

_ L'hotel des ventes ne peut pas être bien loin, murmura t-elle.

Lune s'y interressait tout particulièrement car on racontait qu'on pouvait y trouver toutes sortes de choses à des prix plus que satisfaisant.
Un petit coup à la vitrine fit sursauter la jeune eniripsa. Elle leva les yeux, s'attendant à affronter la colère d'un commerçant mécontent qu'on bloqua sa porte. Mais le visage qu'elle avait devant les yeux était radieux. Un Bontarien d'un certain âge, impeccablemment habillé, lui faisait signe d'entrer dans la boutique d'antiquité. Lorsqu'il s'adressa à elle, ce fût d'une manière remarquable.

_ Entrez, je vous en prie. Soyez la bienvenue. Vous vous êtes perdue ?

_ Je cherche un hôtel de vente, celui des tailleurs, dit Lune-Blanche en agitant sa carte. Selon celle-ci...

_ Oui, oui l'hotel des ventes des tailleurs. C'est tout prêt d'ici à gauche. Il y a une aiguille et un ciseau, pour le signaler, mais il faut regarder de près !

Sur ces mots, l'homme dévisagea Lune-Blanche et ajouta :

_ C'est toujours comme cela a Bonta. Il faut très bien regarder pour voir ce qu'il y a à voir.

Lune-Blanche avait suivi ses gestes et compris ses indications. Elle le remercia et allait le quitter lorsque son oeil fut attiré par un chatoiement de couleurs, dans la vitrine. Le magasin du vieillard renfermait de nombreuses pièces anciennes authentiques, des bijoux, des lampes à huile.

_ Ce sont des perles provenant de Sufokia, expliqua le bijoutier tandis que Lune-Blanche admirait une vitrine où était disposés des bijoux richements incrustés de pierres précieuses.

_ Ils sont magnifiques ! Je me demande ce qu'il pourrai raconter...

_ Ils faisaient peut-être partie d'un flacon de parfum ou d'un vase.

_ C'est stupéfiant de ce dire que ce sont les vestiges d'objets de tous les jours, utilisés il y plusieurs centaines d'années.

La jeune eniripsa s'attarda dans la boutique et s'extasia devant la beauté et la qualité des objets qu'elle renfermait.

_ Ne devraient-ils pas être dans un musée ?
_ Ma chère, demoiselle, Bonta toute entière est un musée. On ne peut creuser le moinde trou dans son jardin sans déterrer une antiquité !

Lune-Blanche s'arrêta devant une vitrine de bijoux, elle contemplait une bague ornée d'une disque de la taille d'une pièce d'un kama. Suivant son regard le vieillard la sortit pour elle. Un rayon de soleil fit étinceler le cuivre et revela douze points autour d'un cercle central.

_ C'est un choix très judicieux, reprit le vieillard d'un ton subitement grave.

_ De quand date cette bague ?

_ C'est difficile à dire, je dirai qu'elle a entre six cents et sept cents ans.

_ Ce dessin, dit Lune, pensive, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu. Savez vous ce qu'il représente ?

_ Je ne peux pas deviner ce que voulait dire l'artisan qui l'a gravé, mais je pense qu'il fait référence aux douze divinités. Essayez la, je vous en prie.

Lune, peu désireuse d'engager une négociation rendit la bague au vieil homme.

_ Non merci. Elle est magnifique, mais j'étais simplement curieuse. Et je me suis promis de ne pas dépenser d'argent aujourd'hui.

_ Tant mieux, dit l'homme en refusant de lui reprendrela bague. D'ailleurs elle n'est pas à vendre.

_ Pardon ?

_ Non. On a souvent voulu me l'acheter, mais j'ai toujours refusé. Ne vous gênez donc pas pour l'essayer, pour le plaisir.

Parce que, peut être, le vieil homme avait retrouvé une certaine legerté de ton, ou parce que le bijou exerçait sur elle une attraction étrange. Lune passa la bague à son doigt.

_ On dirait qu'elle a été faite pour vous.

_ Je n'arrive pas à la quitter des yeux, dit Lune-Blanche qui avait levé sa main dans la lumière.

_ C'est parce que vous êtes censée la posséder.

Voyant poindre de nouveau le désir de vendre, Lune leva les yeux.

_ Je croyais qu'elle n'était pas à vendre, fit-elle en essayant dôter la bague.

_ Non, je vous en prie, s'interposa le marchand en tendant les mains.

_ Bon, d'accord. Combien vaut-elle ?

_ Vous ne m'avez pas compris, retorqua le marchand, apparement offensé. Cette bague m'a été confié, pour que je la passe à la bonne main. Je vois que c'est la votre. Je ne peux donc pas la vendre, puisqu'elle vous appartient déjà.

_ Je ne comprend pas, dit Lune-Blanche, avec curiosité en regardant tour à tour la bague et le vieil homme.

_ Non bien sur ! Mais vous comprendrez un jour, retorqua le vieillard en souriant et en se dirigeant vers la porte de sa boutique. C'est un cadeau.

_ Mais je ne peux accepter...

_ Vous pouvez, vous devez. Si vous refusez, alors j'aurai échoué dans ma missions.

La jeune eniripsa le suivit, intriguée et déconcertée.

_ Je ne sais pas quoi dire, ni comment vous remercier.

_ Inutile, inutile. Allez maintenant.

Il lui tint la porte respectueusement.

_ Au revoir, mademoiselle, dit le marchand avec un sourire énigmatique.

Et il fit un signe d'adieu à Lune-Blanche qui lui rendit son salut.

par **Mace** Mar 28 Oct - 8:45

Chapitre 2

Elle ressentit un vertige, violent, qu'elle attribua à la fatigue, la chaleur, la faim ou quelque chose de plus inexplicable encore.
Elle s'assit sur un banc de pierre, pour se reposer, et une nouvelle vague de vertige s'emparait d'elle au moment où, soudain, un rayon de soleil fulgurant l'aveugla, la transportant ailleurs.
Elle était au milieu d'une foule, tout autour d'elle régnait le chaos - cris et bousculades en tout sens.
Il y avait une majorité d'hommes, barbus et crasseux, qui déambulait sous l'ardent soleil de l'après-midi. Sur leurs visages affligés ou assombris par la colère dégoulinant de saleté et de sueur. Elle était au bord d'une route étroite, et essayer de se frayer un chemin. Un fossé naturel se créa, un petit groupe s'avança lentement. La foule se regroupa pour la suivre. Lorsque la masse en mouvement se rapprocha d'elle, Lune-Blanche vit la femme pour la première fois. Tel un îlot solitaire et immobile au centre du chaos, elle était une des rares femmes de la multitude, mais ce n'était pas la raison pour laquelle on la remarquait. Ses brillant cheveux auburn, en désordre, étaient en partie couverts par le voile rouge qui lui cachait son visage. Lune-Blanche su instinctivement qu'il lui fallait s'approcher de cette femme, lui parler, la toucher. Mais la foule trop dense l'empechait d'avancer et se mouvait dans une épaisseur lent et rêveuse. Tout en s'efforçant de la rejoindre, Lune se sentit frappée par la beauté douloureuse de son visage à la fine ossature, aux traits délicats. Par ses yeux, surtout, qui la hanterait longtemps après que la vision se serait évanouie. Immenses, brillant de larmes contenues, et d'une douleur indéfinissable, unique, entre l'ambre et le vert, d'un noisette clair qui refletait une sagesse infinie et intolérable tristesse. Le regard déchirant de la femme croisa celui de Lune-Blanche pendant un interminable instant, lui communiquant une supplique muette et l'intensité de son désespoir.
Tu dois m'aider.
Lune-Blanche sut que cette prière s'adressait à elle. Pétrifiée, elle s'ancrait dans ce regard qui ne la quitta que pour se poser sur un enfant qui tirait de toutes ses forces sur les vetements de la femme. En un éclair, Lune-Blanche sut qu'elle était la seule personne au monde capable d'aider cette étrange femme, dont elle ressentait les souffrances dans son corps. La foule s'interposa de nouveau et Lune, en sueur, se sentit submergée par une vague de désespoir. La jeune eneripsa cligna plusieurs fois des yeux et secoua la tête, désorientée, ne sachant plus où elle était. La Vieille ville bruissait toujours, mais les gens étaient mieux habillés et les sons était différents. Lune-Blanche se leva et s'efforça d'échapper à la vision, si c'en était une, qu'elle venait d'avoir. Elle ne voulut plus prendre le temps de s'appesantir sur l'étrange expérience et décida de continuer son chemin.

par Contenu sponsorisé

Lune-Blanche

Lune-Blanche

Re: Lune-Blanche

Re: Lune-Blanche

Re: Lune-Blanche

Re: Lune-Blanche